Ile de Pâques

Album photos: Chili - Ile de Pâques

17/04à20/04 : Ile de Pâques

On atterrit en matinée à Hanga Roa, l’unique ville de Rapa Nui (Ile de Pâques en Pascuan). On trouve assez vite le chemin du camping Mihinoa où l’on prend une chambre double histoire de passer de bonnes nuits. On se repose la plus grande partie de la journée, en faisant quand même une sortie au village  et une promenade pour apercevoir une grotte avec des pétroglyphes et notre premier Moïa qui nous met déjà l’eau à la bouche pour les prochains jours. Je ne me rappelle plus depuis quand on a passé une si bonne nuit. On se réveille vers midi, bien reposé et on se décide à faire la marche de Te Ara o te Ao qui mène au cratère de Rano Kau et au village cérémonial d’Orongo. La balade n’est pas très longue mais la montée sous le soleil est rude. En effet, l’île est quasi dépourvue d’arbres, il n’y a donc pas beaucoup d’ombre sur cet étrange plateau volcanique aride et mystérieux. A notre arrivée au cratère, la vue est étonnante. L’intérieur est rempli d’eau où flottent des plaques de terre (tortora) remplies d’herbes et une partie du cratère s’ouvre en face de nous sur l’océan. On continue notre route sur le cône de ce dernier pour arriver au village d’Orongo où était pratiqué une fois par an le culte de l’homme-oiseau. En présence du roi et des prêtres, était nommé chaque année l’homme-oiseau, le tangata-manu, à la prestigieuse fonction honorifique. D’abord, on désignait un serviteur, le hopu-manu, particulièrement malin et sportif pour assurer le succès de son clan. En face d’Orongo se situent 3 îlots, dont celui de Motu Nui où venaient nicher les manutaras. Les hopu-manus reliaient l’îlot à la nage, luttant contre les violents courants. Le serviteur qui trouvait le premier œuf (l’attente pouvait durer des jours) poussait un cri et se remettait en route avec le précieux objet attaché au front pour l’offrir au futur homme-oiseau. Il affrontait  à nouveau les dangers et devait grimper la falaise haute de 300m. L’homme-oiseau vivait alors reclus pendant un an sur les pentes du Rano Raraku…idolâtré en demi-dieu ! A la vue du Motu Nui, de la falaise et des courants, on se dit qu’ils étaient vraiment fous !

Le retour est plus facile et l’on s’arrête pour s’acheter quelques bières locales pour l’apéro-coucher de soleil bien mérité.    

Pour notre dernière journée complète sur Rapa Nui, on s’élance sur la route à bord de notre 4x4 de location. Dès les premiers mètres, on comprend pourquoi il ne loue pas de petite citadine tant les nids de poules sont nombreux, quoi de plus normal sur l’île de Pâques ;-) ! On commence notre exploration par la côte sud qui comporte toute une série de sites composés essentiellement d’autels et de Moais face contre terre. Les vents et les raz de marée, ainsi que la main de l’homme ont eu raison de la stabilité de ces immenses statues de pierre. Quoiqu’intéressants, ces premiers arrêts ne nous transportent pas vraiment dans l’ambiance mystérieuse tant réputée de l’île. Mais une fois arrivé à la carrière du volcan Rana Raraku, véritable usine à Moais, notre imaginaire d’emballe et on comprend alors mieux toutes les théories loufoques qui ont pu naitre au fil des ans sur cet endroit. Plus de 300 statues errent sur le flanc et à l’intérieur du volcan, pour la plupart inachevées ou partiellement ensevelies. Le spectacle est saisissant ! Non loin de là se situe l’Ahu Tongariki où trônent 15 Moais debout dos à l’océan. Ce site a été restauré dans les années 90 après le passage d’un tsunami 30 ans plus tôt. Après avoir fait une rapide arrêt pour voir le plus grand Moai jamais transporté de l’île (21m), malheureusement couché, on continue notre découverte par la plage d’Anakena où se situent les sites d’Ahu Nau Nau aux 7 Moais et l’Ahu Huki dont le Moai a été redressé par une douzaine d’homme grâce à a technique des petites pierres. On termine notre journée par l’Ahu Tahai, non loin de Hanga Roa, où se situe un Moai qui a récupéré la vue.  

Après toutes ces émotions archéologiques, on décide de s’offrir un petit plaisir en allant au restaurant mais pas n’importe lequel. Celui-ci est tenu par une belge et il porte le doux nom d’ « Au bout du monde ». Le repas est excellent et on le termine en beauté par un moelleux au chocolat belge.  

Le lendemain est déjà le jour du départ pour le continent sud-américain. Le patron nous donne un petit pendentif moai en souvenir et une chose est sûre…on n’oubliera pas de si tôt cette île mystérieuse !