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  • : Récits et photos de notre tour du monde 2011-2012: Népal, Hong-Kong, Australie, Nouvelle-Zélande, Polynésie française, ile de Pâques, Chili, Argentine, Bolivie, Pérou
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Nos premiers pas au Népal
Après un vol très agréable à bord de l’A320 de Gulf Air, on atterrit de nuit au Katmandou International Airport qui n’a d’international que le nom. L’aéroport de la capitale est plutôt petit et très sombre. On règle les formalités pour le visa népalais et on se dirige pour récupérer nos sacs, le stress monte… mais l’inquiétude s’estompe immédiatement à leur vue. On allait quand même pas perdre nos bagages à la première étape!
Tout juste sortis de l’aéroport, c’est la cohue et les chauffeurs de taxi arrivent de partout. On en paie un en $ US et on récupère la monnaie en roupie népalaise. Première leçon : connaître le taux de change !
 
On prend donc le taxi en direction de la guest house qui se trouve à Boudha ou Bodhnath. Boudha est un quartier à l’est de Katmandou et un lieu à part où la culture bouddhique tibétaine s’exprime sans entraves. Le trajet entre l’aéroport et Boudha prend à peu près 20 minutes... bien assez pour se rendre compte que la conduite népalaise est assez chaotique et rythmée par les coups de klaxons et diverses techniques d’intimidation.
              Nepal (2)
On arrive néanmoins sur la route principale plutôt « vivante » de Boudha. On demande notre chemin mais personne ne semble connaître notre guest house ni même l’anglais d’ailleurs. On erre donc à la recherche d’une aide quelconque. On tombe finalement sur un agent de voyage qui a la gentillesse de sonner à notre guest house et de nous indiquer le chemin.
Après avoir traversé une ruelle, le stupa de Boudha se dresse devant nous… magnifique ! L’énorme dôme blanchi à la chaux est illuminé de mille lampes colorées qui font ressortir la tour dorée ornée des yeux vigilants de Bouddha.  
      Nepal (29)
         
Fatigué mais heureux, on arrive enfin à destination pour un repos bien mérité.
         
Roshan, le guide de Boudha
 
Notre première nuit est quelque peu agitée. En effet, les chiens « errants » peuplant les rues s’amusent à faire des concerts nocturnes et ce jusqu’à une heure du matin. Il nous faut aussi nous habituer à un confort plus sommaire : eau froide, matelas fin sur planche de bois,…
 
Le lendemain matin, notre première chose à faire est de contacter le guide de notre trek, Roshan. C’est confiant que l’on part à la recherche de l’agence située « Tinchule 6 »… petit souci, ici les rues ne portent pas de noms. On déambule donc dans les rues tout en visitant le quartier. Cette balade a été certes très agréable mais sans succès.
     Nepal (46)     
Grâce à un bref appel téléphonique, on décide de se retrouver devant le Stupa. Roshan nous y rejoint et nous emmène en moto à son agence qui est en fait chez lui ! A notre grande surprise un apéro et un repas typique népalais nous y attendent : le daal bhaat, plat composé d’une soupe de lentilles, de riz et d’un curry de légumes accompagné ou non de viandes.
 
En fin d’après-midi, on décide d’aller voir les moines prier autour du Stupa. Par un heureux hasard, on tombe sur deux amis de Liège qui profitent de leur dernier jour de vacances.
    Nepal (58) 
C’est avec grand plaisir que l’on passe notre première soirée avec eux dans un bon restaurant du coin. On goutte nos premiers momos (sortes de raviolis fourrés aux légumes ou à la viande) et fait notre première fermeture (hé oui, ça ferme à 21 heures ici !!)
 
Après cet agréable repas, on rentre à la guest house pour notre seconde nuit que l’on espère plus calme…raté !
 
Album photos:  Népal - BodhnathNepal - Part 1
 
 
        L’excursion du sacrifice
 
Plein de courage, on se lève au petit matin direction Dakshinkali où se trouve un site hindou dédié à Kali. De nombreuses personnes y viennent, en particulier le samedi matin, afin de faire des sacrifices (poules, chèvres) pour satisfaire la soif de sang de la déesse. 
 
Arrivés à la station de bus en taxi, on ne tarde pas à comprendre le fonctionnement : crier le nom de l’endroit où l’on veut se rendre jusqu’à ce qu’un bus s’arrête. A notre montée dans le bus, vu le peu de place restant, on pense être les derniers passagers, mais on se trompe royalement. Durant le trajet, la population du bus a doublé, à tel point que l’on est heureux d'avoir un bout de pneu comme unique siège.
 
Après une heure trente de voyage périlleux sur des routes de semi montagne, on arrive sain et sauf mais déjà bien éprouvé à Dakshinkali.
     Nepal (50)
Un petit chemin bordé d’échoppes mène au temple encaissé dans la vallée. Il n’est, en soi pas très imposant mais des centaines d’hindous font patiemment la file pour faire leur sacrifice. C’est pire que Disneyland ici !
      Nepal (52)
N’ayant pas accès au temple, on assiste de loin aux sacrifices d'une chèvre et de quelques poules.
      Nepal (53)
On continue notre visite par un deuxième temple perché sur la colline. La vue est superbe ! A peine à 20 km de Katmandou et on se sent déjà en pleine nature.
      Nepal (49)
On décide ensuite de suivre le chemin de pèlerinage des sanctuaires bouddhistes dans le village de Pharping. On arrive dans un petit monastère où des jeunes moines étudient. Le son du gong résonne et cultive le mystère…
      Nepal (70)
On a vraiment l’impression que la culture bouddhiste est bien plus calme que celle hindoue. Le dernier temple hindou visité se trouve en contrebas, juxtaposé à un monastère bouddhiste. Les deux cultures sont en effet étroitement liées ici.
      Nepal (66)
Le chemin du retour se passe dans un bus encore plus bondé. On reste debout et nos têtes se cognent régulièrement sur le plafond du bus « taille népalais » mais on gagne 30 minutes de trajet grâce à un chauffeur fou ! C’est étonnant de voir des personnes âgées voyager dans de telles conditions…et aucun jeune ne se lèvent pour leurs donner une place assise.
 
De retour à Boudha, pour ménager un peu notre ventre, on mange continental dans un petit resto à côté du stupa.
Avec Dakshinkali, l’aventure commence !
 
Album photos: Népal - PharpingNepal - Part 1
 
 
       HéPatan !
 
Au programme de notre dimanche 23 : Patan.
 
Patan ancienne cité indépendante, est pratiquement devenue la banlieue sud de Katmandou. Sa Durbar Square (place du palais) abrite le plus bel ensemble de temples et de palais de tout le pays.
 03 Patan - Durbar Square Patan (10)
Afin de prendre des forces avant cette journée qui s’annonce pédestre, on retourne au Saturday Café. L’omelette avalée, on prend (après une âpre négociation) un taxi qui nous conduit au sud de Patan.
Sur place, on décide toutefois de faire deux itinéraires proposés par le lonely planet avant d’attaquer le plat de résistance. C’est au cours de ces deux promenades que l’on découvre toute l’étendue du panthéon hindou. Sans faire offense aux autres dieux, nos préférences vont à Ganesh, le dieu éléphant gourmand et à Kali, l’épouse destructrice au collier de crânes.
03 Patan - South Patan (4) 
Après s’être restauré à une terrasse, on commence la visite principale de la Durbar Square. Pas moins d’une dizaine de temples et de statues cohabitent sur une place aux dimensions modestes  (150 x 50m) impressionnant !
Mais un petit détail retient particulièrement notre attention. Au deuxième étage du plus ancien temple de la place se trouvent quelques sculptures « intéressantes »… à vous de juger :
03 Patan - Erotic sculpture (1) 
 
Ces représentations serviraient à éloigner la déesse de la foudre, trop pudique et à démystifier le sexe pour assurer le repeuplement.
 
Notre visite culturelle finie, il nous reste à nous rendre à Thamel, le quartier touristique, pour se renseigner sur le rafting et le Chitwan national Park. Dans un élan de « localitude », on décide de prendre le bus. Ce trajet va nous mettre le pied à l’étrier car à partir de là, plus de taxi, que des bus locaux avec le lot d’aventures inhérent à ce type de transport !
 
A Thamel, c’est le choc ! Un vrai quartier touristique avec tout ce que ça comporte de bruits, de magasins, cafés, restos et surtout les rabatteurs en tout genre.
Encore un grand merci à Alexis et Mod de nous avoir conseiller Boudha comme lieu de séjour.
 
Pour le rafting, on choisit l’agence qui a l’air la plus professionnelle car on n’a pas envie de prendre des risques avec la sécurité. Pour le Chitwan, on prend encore le temps de la réflexion et on rentre « tranquillement » en prenant deux bus locaux d’affilée…de vrais petits népalais !
 
Le soir venu, je décide de prendre une bière au Double Dorjee, une Tongba beer. Et là, quelle ne fût pas ma surprise de voir arriver une grosse chopine en bois accompagnée dans thermo d’eau chaude ! En réalité, le Tongba, un breuvage himalayen, s’obtient en versant de l’eau bouillie dans un récipient de bois contenant du millet fermenté. On le boit à l’aide d’une paille et on ajoute périodiquement de l’eau pour faire ressortir l’alcool du moût. Surprenant et plutôt bon !
    Nepal (42)
 
Après cette découverte bibitive, hop au lit car demain la colline aux singes nous attend…
 
Album photos: Népal - PharpingNepal - Part 1
 
 
      The monkey temple
 
L’habitude maintenant prise, on part en ville avec le bus local pour Katmandou et on marche ensuite à l’ouest pour rejoindre le site bouddhiste de Swayambhunath qui est perché sur la colline aux singes. Le trajet à pied ne dure qu’une petite heure mais on est soulagé d’arriver tant la pollution nous empêche de respirer normalement.
 
Sur le chemin, alors que je m’éloigne discrètement, François se fait marquer d’un « Tika » (petit point rouge) sur le front. Il est courant, près des sites touristiques, que des hindous se promènent, marquent les touristes et leurs réclament une « donation ». On s’en sort néanmoins avec 5 roupies contre 100 au départ !
    Nepal (67) 
Arrivés au pied du temple, on aperçoit nos premiers singes jouant allégrement sur les statues de Bouddha. On cache bien vite notre nourriture car ces petits chapardeurs sont à l’affût du moindre moment d’inattention pour s’offrir un bon repas.
 
Sur les indications d’Alexis, on monte la colline par un chemin bis qui nous permet d’accéder au stupa gratuitement. Celui-ci est imposant et contient beaucoup plus de fioritures que celui de Boudha. Il s’inscrit au milieu d’une profusion de temples, chaityas (mini stupa) et autres statues.
La vue qu’on a sur Katmandou est à couper le souffle mais la pollution omniprésente nous gâche un peu le panorama. Nepal (1)
     
La visite terminée, on redescend les marches jalonnées de nombreux singes dans des positions plus drôles les unes que les autres et on aperçoit un long serpent traversant le chemin. En bas de la colline, là où la population des singes est moindre, François s’amuse avec un reste de banane…
Nepal (64)
    Nepal (63) 
De retour à Thamel, on réserve notre excursion au Chitwan National Parc dans l’agence la moins chère… peut-être à tort car le responsable ressemble plus à un mafieux sicilien qu’à un gentil organisateur de vacances… wait and see.
Voilà tout notre programme népalais fait jusqu’à notre départ !
 
Dans le bus du retour, on fait la connaissance d’un « moine bobo » néerlandais qui fait du bénévolat dans un centre d’accueil d’enfants à Bodhnath. Après nous avoir payé le bus, il nous emmène avec son guide à Pashupatinath. On regarde cependant le site de l’extérieur car il est un peu tard pour faire la visite entièrement.
 
Une trentaine de minutes de marche sous le ciel s’assombrissant nous ramène à notre guest house.
Il va falloir bien dormir car demain on fait une étape du tour du Népal et il va falloir se montrer bon grimpeur !
 
 
Album photos: Népal - Pharping Nepal - Part 1
 
     
Sur la colline à bicyclette

 

La journée commence sous les meilleurs auspices. Pas un nuage n’encombre le ciel et c’est avec impatience que nous attendons Roshan. Celui-ci arrive enfin avec son frère et tout le matériel nécessaire à notre escapade cycliste : 2 VTT derniers cris, une carte « détaillée », un cadenas et 2 casques bleus… nous voilà équipés pour parcourir une boucle de +/- 15kms dans les collines avoisinantes.
      Nepal (65)
Dès la première montée, on se rend compte que la journée ne va pas être de tout repos. Le Népal est vraiment loin du plat pays de Jacques Brel. Au fur et à mesure que nous quittons Boudha, la route devient de plus en plus petite et finit par ressembler à un sentier caillouteux jusqu’à la forêt de Gokarna où se trouve notre première étape : le temple de Gokarna Mahadev.
 
Mais pour y accéder, il va falloir franchir un col hors catégorie… enfin c’est ce qu’on pensait. Arrivé au sommet, on demande notre chemin et on nous indique le centre de la forêt. Le paysage est magnifique et il est vraiment très agréable de se promener dans un lieu aussi calme, à des années lumières du centre de Katmandou. Une observation nous chagrine néanmoins ; le sentier à travers la forêt de pins descend sans cesse jusqu’à arriver à une rivière… on aurait sans doute dû lire les indications du Lonely Planet décrivant le temple comme « se dressant au bord de la Bagmati, dont les eaux ici sont assez limipides ». Ca nous aurait sans doute économisé une montée plutôt ardue.
        Nepal (59)
Le temple est désert, pas un touriste, à s’en demander si on est bien au bon endroit. Mais on a à peine le temps de franchir le seuil qu’un villageois nous propose de faire le tour avec lui. On accepte gentiment et on revisite avec lui le panthéon hindou grâce à de magnifiques sculptures situées tout autour du temple dédié à Shiva. C’est vraiment agréable de pouvoir prendre le temps de regarder les détails sans être continuellement bousculé comme sur les grandes Durbar Square.
 
La visite terminée, on reprend la route et on comprend bien vite qu’il va falloir refaire toute la montée tant redoutée. Et là, c’est la cata… fringale de Laurence en pleine ascension… pause obligatoire ! Une ration de sportif à base d’eau, de bananes et surtout de biscuits la remet bien vite sur pied. Mais on n’est pas au bout de nos peines car le chemin continue à jouer aux montagnes russes. Peut importe, le paysage est merveilleux et après une heure de pédalage intensif, les monastères de Pulahari et Kopan sont en vue.
      Nepal (60)
Pulahari reste uniquement à vue car il nous est impossible de trouver le sentier menant au monastère mais on a plus de chance pour l’autre (fallait quand même trouver le bon chemin, celui de droite en l’occurrence).
On arrive enfin à notre deuxième étape : le monastère bouddhiste de Kopan.
 
Il se dégage de ce lieu une sorte de plénitude absolue. Après tant d’efforts, c’est avec une joie non dissimulée que l’on se pose pour profiter du panorama. Quelques minutes plus tard, un moine nous invite à pénétrer dans la salle des prières et on en prend plein les yeux. Les coussins rouges à même le sol forment une allée jusqu’aux trônes supportant des portraits du Dalaï Lama et du fondateur du monastère. Une statue de Bouddha surplombe le tout. On est tellement captivé que nous parlons à voix basse alors que nous sommes seuls dans la pièce. Nous terminons la visite dans les jardins aux alentours. Laurence en profite pour faire amis amis avec un chien orné d’un collier de fleurs car les chiens sont célébrés aujourd’hui, deuxième jour de Tihar (le premier étant consacré au corbeau).
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C’est reposés et apaisés que nous redescendons sur Boudha pour savourer un bon repas et préparer l’excursion de demain, troisième jour de Tihar, la fête des lumières…
 
     
Album photos: Népal - PharpingNepal - Part 1  
 
 
            La fête des lumières
 
     
Aujourd’hui c’est le jour des lumières, troisième jour de la fête appelée Tihar (hindou). Lakshmi, la déesse de la richesse visite tous les foyers, lesquels sont éclairés pour l’accueillir comme il se doit. Partout dans le pays, bougies et lampes illuminent les maisons.
 
Pour profiter pleinement de cette tradition, on se rend au centre ville près du Durbar Square. On se sent un peu à l’étroit dans les rues bondées et colorées de la vieille ville.  
    Nepal (51) 
Les rues et places de Durbar Square sont quasi aussi animées : motos, vendeurs de fruits, de colliers d’œillets, de souvenirs…Il nous faut quelques minutes pour prendre nos marques. Le mieux est en fait de monter sur les temples pour avoir un peu d’espace.
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L’ensemble des temples est imposant mais ce qui nous impressionne le plus est la déesse vivante de Kumari Bahal. Elle a entre 4 ans et l’age de la puberté et est choisie dans la caste des orfèvres newar. De plus,  elle doit présenter 32 signes distinctifs très précis : dents, yeux, voix, horoscope…
Les candidates sont emmenées dans une pièce obscure où sont placées 108 têtes de buffle sanguinolentes et où des hommes affublés de masques horribles viennent danser sur des sons terrifiants. La fillette qui garde sont sang froid est la nouvelle Kumari. Elle le sera jusqu’à sa puberté ou toute autre perte de sang accidentelle.
Durant son règne, elle s’installe avec sa famille dans le Kumari Bahal où elle vit recluse, ne sortant que pour la demi douzaine de cérémonies annuelles. On l’aperçoit faire un signe de la main au balcon mais les photos sont interdites.
 
On attend la tombée de la nuit pour flâner dans les rue en s’imprégnant de l’atmosphère de la fête des lumières. Devant chaque maison sont placées des bougies autour d’un dessin coloré menant à l’entrée à l’aide d’un chemin.
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Aujourd’hui est également le réveillon du nouvel an pour les Newar (ethnie de la vallée de Katmandou) et on croise de nombreuses personnes sur leur 31 se prenant en photo devant les bijouteries. Les enfants, quant à eux, vont en groupe de maison en maison en chantant pour obtenir de l’argent.
  Nepal (69)
De retour à Bodnath, on s’arrête quelques instants pour écouter l’un des groupes de musique qui animent les ruelles et on rentre sagement bien loin des pétards et autres fusées rendant les rues légèrement dangereuses.
     
  Album photos: Népal - PharpingNepal - Part 1
 
            Le temple médiéval
 
   
Une fois n’est pas coutume, la nuit a été très calme et réparatrice. On profite donc du peu de bruit matinal pour rester au lit et avancer dans notre blog. C’est seulement en fin de matinée que l’on se décide à aller déjeuner dans notre repère préféré, et d’aller faire nos courses pour le trek.
 
Au début de l’après-midi, on se met enfin en route pour l’excursion de la journée : le temple de Changu Narayan situé dans la campagne à l’est de Boudha. On a plus de mal qu’à l’accoutumée pour prendre le bus mais on arrive à Bramhakel, village au pied de la colline où se situe le temple.
     Nepal (47)
C’est là que nous rencontrons « Saha », garçon d’à peine 7 ans parlant un anglais plus que correct. Il décide de nous montrer un raccourci à travers la forêt et le village…plus court mais plus raide aussi !
 
On arrive enfin au temple dédié à Vishnu présent sous la forme de ses divers avatars (incarnations). Le temple est au sommet du village et entouré d’une cour un peu à l’instar des châteaux médiévaux  L’endroit est très agréable et il y règne un calme apaisant vu le peu de touristes présents. Les sculptures de Vishnu sont très parlantes et elles nous permettent réellement d’appréhender les différentes histoires liées au dieu.
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Le soleil déclinant, il est temps de se remettre en route pour Katmandou. Timing parfait, à peine au bord de la route, le bus nous prend et 40 minutes plus tard, on savoure quelques biscuits allongés sur le lit. On finit la journée à Boudha pour les festivités du quatrième jour de Tihar et surtout pour se reposer…Trek j-2 !
 
  Album photos: Népal - PharpingNepal - Part 1  
 
 
         Le trek
 
 
29/10 - Drive Katmandou to Syabru bensi (1460m)
 
C’est excité et nerveux que l’on se lève aux aurores pour notre premier jour de trek...qui n’en est pas vraiment un en réalité. Le village de départ se situe en effet à 140km de la capitale. Roshan nous a convaincu d’y aller en jeep et non pas en bus local. Après avoir vu la ‘route’, on ne peut que le remercier.
 
Entre le déjeuner daal bhaat de 10h, les contrôles de police et de gardes de la réserve, le trajet a pris près de 5h… comparé aux 9h en bus local, on s’en sort bien !
 
On est agréablement surpris par notre hôtel : eau chaude, couvertures super douces, matelas…tout est réunis pour être en forme le jour J.
 
Après une rapide promenade dans la « ville », qui comporte une vingtaine de maisons, et un bon repas, on se met rapidement au lit vu la pénombre qui règne dès 18h…demain c’est le grand jour !
 
30/10 – Trek Syabru bensi to Lama Hotel (2340m)
 
Le grand jour est arrivé. Après une bonne et très longue nuit, nous voilà fin prêt à affronter notre première aventure de trekking. Celle-ci conditionnera sans doute toute l’organisation future de notre voyage.
 
La matinée est idéale ; ensoleillée avec un léger vent rafraîchissant. Pour résumer, le premier jour consiste à rejoindre Lama Hotel en suivant le cours de la Trisuli River à travers la forêt dense du Langtang. Dès la première heure, on se sent comme des enfants dans un parc d’attractions. La rivière est un torrent sauvage et la forêt abrite de curieux singes à barbe blanche. Je pense ne pas pouvoir décrire à son juste mérite les paysages qui nous entourent, je peux juste vous inviter à regarder les photos et laisser vaguer votre imagination.
 
Notre premier jour est sensé être le plus dur car le dénivelée est de plus ou moins 1000m pour 6 heures de marche mais sans doute grâce à l’impétuosité dû à notre statut de débutants, la journée passe en un clin d’œil.
 
Les tea-break sont d’agréables moments de détente, quoi de plus normal pour des amateurs de tennis…Les montées ont cependant été difficiles, nos jambes ont souvent brûlé et c’est complètement exténué que l’on a atteint notre but. Peu importe, la première journée est un succès et c’est ravi que l’on déguste notre repas du soir entourés de trekkeurs cosmopolites. Certains attirent plus notre attention…Cinq polonaises se vident en effet une bouteille de bourbon à l’indienne…elles crient et rendent la vie dure à leur sherpa. Ca a le mérite de nous faire sourire même si elles ne nous ont jamais proposé un shoot. Demain, l’objectif est le village de Langtang à plus de 3000 m.
 
31/10 - Trek Lama Hotel to Langtang (3330m)
 
La nuit est plutôt bonne malgré un rhume que je traîne depuis quelques jours…et Laurence semble s’y mettre également. On avale notre petit déjeuner tout en se remémorant la discussion de la veille avec une suissesse. Celle-ci n’a pas pu atteindre le sommet et a dû renoncer les larmes aux yeux. La peur de l’échec calme un peu notre optimisme dû à notre première journée mais on repart néanmoins avec enthousiasme. La première partie de la journée est du même acabit que la veille avec son lot d’ascensions, de chutes d’eau sortant des flancs rocheux et de ponts de singe. C’est à notre pause de midi que l’on commence à voir un changement de paysage. Les montées se font plus régulières et la forêt fait place à des plaines verdoyantes.
Le temps s’est couvert et à notre arrivée à Langtang village, la brume rend la visibilité difficile. On a même droit à de la neige fondante et à un vent glacial. Sans eau chaude pour se réchauffer et de plus en plus malade, on termine cette journée avec le moral dans les chaussettes.
 
1/11 – Trek Langtang to Kyanjing gompa (3730m)
 
Après avoir supporté une nuit assez froide, on est récompensé par une journée sous le soleil. Le chemin du jour est moins escarpé et on prend le temps de s’émerveiller devant le plateau du Langtang au paysage « lunaire ».
D’énormes rochers, ne laissant que peu de place à la végétation, offrent un terrain de chasse propice à l’aigle au vol majestueux.
C’est regaillardi que l’on arrive à la guest house pour le dîner. Le repas au soleil et la douche chaude terminent de recharger nos batteries. Sur les conseils de Roshan, on grimpe encore 150m pour rejoindre le Stupa local et apprécier la vue sur le village.
La soirée est quant à elle marquée par l’échange : Roshan nous apprend quelques phrases népalaises et nous sympathisons avec des Coréens autour d’une raclette au fromage de Yak…une journée parfaite.
 
2/11 – Excursion to Kyanjing-Ri (4900m)
 
Nous y voilà…la montée finale !
Roshan a beau nous avoir préparé de son mieux, on ne part pas confiant face à cette montagne qui se dresse devant nous. Le petit déjeuner a même du mal à passer…une première.
7H30 tapante, Roshan nous fait signe qu’il est temps de partir. Il nous faut arriver au sommet avant que les nuages ne bouchent le panorama.
Après avoir pesé le pour et le contre, on choisit la difficulté intermédiaire : le deuxième pic du Kyanjing Ri culminant à 4900m, soit 1100m de dénivelé.
Au départ, le chemin est celui des nombreux Yaks présents dans les environs. La montée est régulière mais le manque d’oxygène se fait déjà clairement ressentir. A mi-chemin, l’ascension se corse. La terre et les pierres rendent le sol instable et le chemin se raidit. On doit d’ores et déjà puiser dans nos ressources alors que Roshan monte les mains dans le dos en sifflotant….démoralisant. Malgré les pauses de plus en plus régulières et un vent oppressant, on atteint finalement le sommet après 3H d’ascension.
Notre récompense ne se fait pas attendre : un panorama à 360 degrés à couper le souffle…qui nous manque cruellement d’ailleurs ! Ereintés et frigorifiés, on savoure néanmoins l’instant magique immortalisé par des photos dignes des plus grands exploits sportifs. L’endroit est idéal pour savourer une Everest beer partagée avec Roshan et des trekkeurs allemands arrivés peu après nous.
Malheureusement, les nuages arrivent et nous forcent à presser notre descente. Sensée être plus simple, celle-ci s’avère périlleuse (surtout pour Laurence) vu le peu de visibilité et surtout l’énergie déjà dépensée. Vers 12H30, on arrive complètement vidés au lodge. On jette un regard en arrière vers ce sommet qui nous a tant « fait mal »…et Roshan de nous lancer : « You did it ! ».
La sieste obligatoire après un tel effort nous ouvre l’appétit à tel point qu’une visite à la cheese factory s’impose. On en ramène du fromage de Yak que l’on partage avec les gens du Lodge qui nous on accueillit si chaleureusement !
Une journée chargée en émotion se termine…
 
3/11 – Descend down to Lama Hotel (2340m)
 
Pas de grandes difficultés au programme de cette journée : direction Lama Hotel pour une descente de plus ou moins 6h. Le chemin est le même que celui emprunté pendant 2 jours pour atteindre Kyanjing.
Encore tout auréolé de notre succès de la veille, on prend notre temps pour profiter du paysage. On traverse tour à tour les roches du plateau, le village aux Yaks de Langtang et retrouve avec plaisir la forêt dense tourmentée par la Trisuli river. Une longue journée de marche sans grande surprise mais qui aura tout de même laissé des traces dans nos mollets ! A tel point que Laurence requiert mes talents de masseur.
La soirée se termine au coin du feu en parlant d’Amérique du Sud avec Mira et Adrien, des belges de Lokeren maintes fois rencontrés sur les sentiers.
Leur programme est identique au nôtre : direction Gosaikunde Lake !
 
4/11 – Lama Hotel to Thulosyabru (2210m)
 
Après avoir rebroussé chemin, notre route change de vallée. La première partie de la journée est rythmée par mes problèmes de digestion. Roshan et François vont de touristes en touristes afin de trouver le remède adéquat qui prend la forme successivement d’un massage du point chinois, d’un café noir ou de dattes allemandes…sans succès !
Finalement, le médicament tant recherché est déniché chez une nième touriste. Avec un soleil retrouvé, l’ascension difficile mais constante de l’après-midi se passe plus rapidement que prévu. Maila nous confectionne même des sticks en bambou afin de nous aider.
Peu avant l’arrivée au village, une plante « sauvage » attire notre attention par son odeur agréable…elle est sans doute inconnue dans nos contrées… ;-)
Le soir venu, il est temps de décider si on n’arrête le trek vu mes problèmes persistants…mais personne n’a envie de cette solution. Les petits soins continuent donc jusqu’à atteindre les remèdes locaux extrêmes : le langtang coffee (tant apprécié quotidiennement par François) et le yoghourt de Yak. On ne saura jamais lequel de ces breuvages a été le plus efficace mais mes soucis « s’envoleront » pendant la nuit !
La soirée quant à elle est animée par une petite fille népalaise adorable…très expressive.
 
5/11 – Thulosyabru to Shin gompa (3250m)
 
C’est plus légère mais un peu faible également  que j’entame une journée courte rythmée par une montée abrupte…1000m d’altitude en 2H!
La pause de midi se passe en haut d’une « colline » embrumée. Autour d’un feu, on fait la connaissance d’un jeune couple de français, Caroline et Julien, qui nous fournissent de nombreuses infos sur la Nouvelle-Zélande.
La randonnée de l’après-midi nous emmène dans une forêt « enchantée », peuplée d’arbres tortueux au tronc rouge. Le ciel se dégage un peu avant l’arrivée à Shin Gompa.
Pour nous redonner un peu de force, Roshan nous apporte du fromage de Yak de la cheese factory locale et du pop corn que l’on partage avec Julien et Caroline. Pendant la soirée,  la tea-house ressemble plus à un chalet de haute montagne français qu’aux lodges auxquels on est habitué.
Demain on part vers notre deuxième objectif principal : les lacs de Gosaikunde…en espérant que le temps soit de la partie…
 
6/11 – Shin Gompa to Gosaikunde Lake(4380m)
 
Notre espoir de soleil s’évanouit dès notre réveil mais la matinée se passe plutôt bien dans la forêt cachant les nuages omniprésents. On suit le même chemin qu’Adrien et Mira jusqu’à la pause de midi à Lauribina. La vue est sensée être à couper le souffle mais malheureusement elle est gâchée par la grêle et la neige…du jamais vu à cette époque. Le mauvais temps rend la montée de l’après-midi encore plus difficile…On essaye de se distraire avec des énigmes et de la musique mais cela ne suffit pas. On s’arme donc de courage pour la montée finale à flanc de montagne vers Gosaikunde où Roshan nous raconte que ce chemin a souvent été meurtrier dans le passé. La neige rend le site des lacs encore plus impressionnant, comme un sanctuaire inaccessible.
A plus de 4000m, le froid et le vent accompagnent le manque d’oxygène. C’est machinalement que l’on effectue les derniers kilomètres, dépassant sans se retourner quelques trekkeurs en perdition !
Après 5h de marche ardue, on aperçoit avec soulagement les toits des quelques lodges de Gosaikunde…on y est.
A peine entré, on se précipite vers le poêle dont le feu, quoique léger, permet enfin de nous réchauffer. C’est habillé de tous nos vêtements chauds que l’on passe la soirée et la nuit…l’isolation n’est pas vraiment un point fort népalais. Sans vraiment y croire, on espère que le temps nous offrira une accalmie pour pouvoir observer Gosaikunde Lake…
 
7/11 – Gosaikunde to Ghopte (3430m) via Lauribinayak Pass (4610m)
 
La nuit à plus de 4000m s’est mieux déroulée que prévu. On a su dormir quelques heures entre nos pauses toilettes et nos maux de tête. Dès le matin, le froid nous ramène néanmoins à la dure réalité mais le grand ciel bleu contrebalance et nous donne le moral.
Vu qu’il fait aussi froid à l’intérieur que dehors, on ne traîne pas trop avec le petit-déjeuner. Afin d’avoir une vue imprenable sur Gosaikunde Lake et les sommets avoisinants, on monte de ±400m pour atteindre la Laurebinayak Pass (4600m).
Le vent en rafale nous frigorifie mais le paysage du lac sacré est fantastique. Le temps semble s’arrêter quand on admire les sommets surveillant les lacs en contrebas. Les doigts gelés on a du mal à prendre les photos et nos membres engourdis deviennent douloureux. C’est donc avec soulagement que l’on arrive à la pass baignée par un soleil salvateur.
En nous retournant une dernière fois sur Gosaikunde lake avant de basculer de l’autre côté de la montagne, on aperçoit Ju et Caro. Quelques photos de groupe plus tard, ils nous accompagnent pour toute la descente longue et périlleuse qui nous amène à Ghopte après plus de 6H30 de marche.
A peine arrivé, on remarque que l’on ne sera que nous quatre dans le lodge…que du bonheur. La soirée est très agréable et on peut facilement lire le soulagement sur les visages des trekkeurs.
La dernière grosse difficulté est dernière nous et ils ne reste qu’à « descend, descend and descending again » !
 
8/11 – Ghopte to Mangengoth (3220m)
 
Au réveil le soleil nous attend pour une courte étape de « up and down » du jour. Ju et Caro démarrent avant nous car Laurence profite un peu du soleil mais on se donne rendez-vous à l’endroit où nos chemins se séparent. Arrivé à Tharepati, on déguste la dernière bière avec eux face à un panorama incroyable. Il parait que l’on a énormément de chance…en 19 fois, Roshan n’a jamais vu un ciel aussi dégagé à cet endroit. Même Maïla s’émerveille devant une vue si spectaculaire.
La seconde étape de la journée à travers la forêt est assez courte. On arrive à Mangengoth vers 13h et profite de l’après-midi ensoleillée. On se laisse même tenter par une « «maïs beer » locale qui laisse tout le monde perplexe. Une journée tranquille sous le soleil…
 
9/11  - Mangengoth to Gulbhanjyang (2130m)
 
Le réveil est assez dur car la nuit a été froide et on a cruellement manqué de couvertures…heureusement, le soleil est à nouveau là pour nous accueillir. La journée est caractérisée par des vues superbes sur les collines d’Helambu avec la chaîne montagne en toile de fond. On arrive milieu d’après-midi au lodge style mini temple bouddhiste tenu par un bobo suisse. Ayant peu d’activité, on se met au lit avec de nombreux magazines sur le Népal qui nous rappellent la chance que l’on a d’être dans la chaîne de montagne de L’Himalaya !
 
10/11 – Gulbhanjyang to Chisapani (2215m)
 
Pour cette avant dernière étape, l’altitude de début et de fin est à peu près la même mais  « a flat nepali way » signifie que l’on va monter et descendre constamment.
Au sommet des collines, le beau temps nous permet encore de nous retourner sur la chaîne de montagnes du Langtang. Ca donne un certain côté nostalgique à ces derniers jours. Lors des descentes, la beauté des collines et des petits villages de campagne s’offre à nous. C’est un émerveillement de tous les instants mais pas question d’être trop la tête dans les nuages car les chemins en rocailles nous rappellent que la montagne reste un terrain de jeu dangereux.
La journée se passe donc à un rythme « bistari, bistari » *. Pour atteindre notre dernier lodge du trek, notre porteur nous trouve un chemin abrupt suivant le lit d’une rivière asséchée, histoire sûrement de graver à jamais le souvenir des ascensions dans nos jambes.
Les sacs posés,  on regoûte enfin aux plaisirs d’une douche bien chaude…il était temps. On savoure ensuite l’apéro frites-bières sur le toit de l’hôtel avec la lune apparaissant derrière les montagnes avant de descendre pour partager notre ultime repas du soir : un daal bhaat avec de la viande en guest star. C’est un véritable repas de fêtes qui nous attend : entrées bien épicées accompagnées de bières rafraîchissantes, dhaal baat copieux à volonté et Langtang coffee en digestif. J’ai même pu goûter au Rakshi, alcool local pouvant aller de la liqueur douce au tort boyaux. On passe toute la soirée à discuter avec Roshan et Maïla jusqu’aux petites heures…22h !
Une dernière journée de marche nous attend demain pour rejoindre Sundarijal à quelques kilomètres de KTM.
 
* lentement
 
11/11 – Chisapani to Sundarijal (1460m)
 
Une fois n’est pas coutume, la nuit fut bonne et les rayons de soleil qui inondent notre chambre nous aident à nous lever. Même une immonde araignée perchée juste au-dessus de nos têtes n’altère pas notre bonne humeur.
Au déjeuner, on fait la connaissance de Denis, le québécois et Laetitia, la franco-arlonnaise. Les trouvant très sympathiques, on tuyaute l’agence de Roshan pour leur futur projet de trek.
Mais il est déjà temps de partir car l’étape d’aujourd’hui doit nous mener à Sundarijal à travers le parc de Shivapuri où règne, parait-il, un tigre !
Le début de la journée consiste en une montée constante jusqu’à 2600m d’où n a une vue imprenable sur les Annapurnas et le Manaslu, 2 massifs montagneux bien connus des trekkeurs au Népal. Au sommet de la colline, c’est avec une réelle émotion que l’on jette un dernier coup d’œil sur la chaîne de l’Himalaya. A partir de là, descente toute en direction de KTM. Avant d’arriver à notre étape finale, il va falloir se coltiner plus de 600 marches…un calvaire !
La fin de notre trek nous permet de nous réhabituer tout doucement aux gens et aux bruits de la ville. L’espace d’un instant, on se demande même réellement si on va pouvoir se passer du silence de la montagne et reprendre une vie sociale normale. Cependant, les meilleures choses ont une fin et celle de notre aventure se partage autour d’une bonne bière et d’une « rice beer » dont Roshan m’avait si souvent parlé.
 
Un taxi plus tard, nous voici de retour à Boudha afin de nous préparer à de nouvelles péripéties.... 
 
 
Album photos: Népal - PharpingNepal - Part 2 
 
 
 
12/11 – Transition au calme
 
Ah qu’il est bon de se lever sans rien de prévu pour la journée. A ce détail près que l’on doit aller à l’agence pour avoir la confirmation de nos deux jours de « sensations fortes » : rafting et saut à l’élastique.
 
On décide que quitte à aller jusqu’à Thamel, autant en profiter pour prendre du bon temps au « Garden of Dream », un jardin au centre de la capitale.
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On se rend donc à l’agence « Last Resort » où on nous confirme que tout est en ordre et on fait quelques courses pour pique-niquer au jardin. Une après-midi entière consacrée au repos est plus que nécessaire à nos corps meurtris par 14 jours de trek. L’endroit est paisible et on se détend sur les nattes installées sur la pelouse tout en lisant nos premières informations sur notre prochaine destination. On termine la journée au « Fire and ice », un restaurant italien conseillé par Alexis où l’on mange une excellente pizza.
 
On ne tarde néanmoins pas de trop avant de rentrer à la guest house car demain le levé est à 4h !
 
 
 
13/11 & 14/11 – Rafting Bhote Kosi
 
Après une journée de repos, le réveil sonne av

ant même les retentissements des gongs des gompas avoisinantes afin de prendre le bus pour Barabise à plus ou moins 100km au nord-est de Katmandou. Le quartier touristique de Thamel d’habitude si bruyant est d’un calme apaisant à cette heure-là… à en devenir presque inquiétant. Etant les premiers arrivés, on guette avec impatience nos premiers compagnons pour ces deux jours de rafting. Ceux-ci arrivent au compte goutte : 2 belges de Bruxelles (pour le premier jour seulement), 1 indien, 1 israélien, 1 allemand et 1 écossais composeront notre team raft plutôt hétéroclite.

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Selon le lonely, la Bhote Kosi est la rivière la plus difficile du pays et la descendre l’une des activités les plus amusantes à faire à proximité de Katmandou. Pour avoir une idée, les rivières sont classées en fonction de leur difficulté selon une échelle internationale allant de I à VI : la classe I correspond à un cours d’eau avec peu d’obstacles, tandis que la classe VI présente des difficultés quasi insurmontables et périlleuses. Toute personne en bonne condition physique peut sans danger faire du rafting sur des rivières de I à III. Plus ardue et excitante, la descente de rivières de classe IV exige d’être sportif en plus d’être à l’aise dans l’eau. La classe V, beaucoup plus difficile implique un effort soutenu sur les rames, de longues successions de rapides, des passages étroits et des vagues puissantes qui peuvent renverser l’embarcation.
 
Avant de prendre l’eau, il va falloir que l’on s’arme de patience…3heures de bus, 30 minutes d’arrêt et presque 2heures d’attente vont être nécessaire afin de mettre tout en place. Après quelques consignes de sécurité, on donne enfin les premiers coups de pagaie… « all forward », « back paddle team » ! Les consignes sont données d’une voix claire et je comprends directement que la Bhote Kosi est de loin plus impétueuse que mon Ourthe natale.
 
La première heure est plutôt calme et pourtant le lunch arrive à point nommé. La cantine au bord de la rivière nous redonne du punch pour les deux dernières heures de rafting. Quelques passages à 3+ et surtout un rapide grade 4 nous procurent nos premières grosses sensations… et dire que demain ces rapides niveau 4 vont s’enchaîner entre quelques rapides de grade 5. Rien qu’à y penser, on en à froid dans le dos…ou alors c’est l’eau à 10 degrés, la pluie et l’absence totale de soleil qui nous donnent cette sensation !
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La première journée se termine par une longue section tranquille qui nous permet d’admirer le paysage et les oiseaux. Un petit coup d’essuie, quelques vêtements et hop dans le bus pour aller au Last Resort une trentaine de kilomètres en amont. Le Last Resort est un hôtel où les chambres sont des tentes très bien aménagées. L’endroit est vraiment très sympa mais le seul moyen pour y accéder est de traverser un pont de singe surplombant la rivière à plus de 160m de haut…et dire que demain c’est de là que l’on sautera dans le vide ! Mais ça, c’est une autre histoire…
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En ce 14/11/2011, il est temps pour Laurence et moi de faire le grand saut...non pas au sens figuré (comme certains le souhaiteraient tant) mais au sens propre du terme. Un pont suspendu 160 mètres au-dessus de la Bhote Kosi nous attend pour un grand moment de frisson !
 
Laurence a choisi le saut de Tarzan : le SWING JUMP. Attachée par la taille, elle s’élancera dans le vide pour atteindre 150km/h et effectuera plusieurs balancements. Quant à moi, j’ai choisi le classique saut à l’élastique : le BUNGY JUMP. Je vais devoir sauter la tête la première dans le vide avant de rebondir plusieurs fois et cela uniquement attaché aux chevilles.
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vidéo: link
     
Une fois sur le pont, plus question de reculer…il n’y a pas la place de toute façon. On nous appelle par ordre de poids et là, premier coup de théâtre. Le premier, un grand danois digne descendant des vikings (quoique), nous fait une crise d’angoisse. Il reste accroupi et s’agrippe au pont, il ne sautera pas. La tension au sein des jumpers monte d’un cran et on sent une certaine angoisse arriver mais un rasta boy rassure tout le monde et mon tour arrive bien vite. Les responsables me trouvent très détendu et souriant…juste une façade ! Mes chevilles attachées, j’avance petit à petit sur la passerelle et envoie un « dernier » bisou à Laurence qui a commencé à être harnachée. Je m’approche tout doucement du bord mais le gars n’arrête pas de me dire « closer, closer… »…c’est ma main qu’il va voir closer s’il continue à me pousser dans le dos ! Ok, je dois montrer l’exemple à Laurence qui panique un peu. Et hop, le saut de l’ange !
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vidéo: link
C’est une sensation indescriptible qui envahit tout mon corps. La chute est vertigineuse et le premier rebond est plutôt surprenant : 100% sensations fortes. A peine détaché, je vois Laurence s’élancer et pédaler dans le vide. Le souffle coupé, elle n’arrive même pas à crier toute sa détresse. Je la rejoins bien vite pour un câlin bien mérité…she did it ! Elle m’avouera néanmoins que les derniers pas ont été plutôt hésitants…
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Une petite bière plus tard (ok il est 10h mais on devait fêter ça), on démarre déjà pour notre deuxième jour de rafting qui s’annonce « legendary ». En effet, c’est la première fois depuis la mousson que cette partie de la rivière sera empruntée. Les guides des rafts et les kayakistes de secours ont même l’air excités… et ça, c’est plutôt mauvais signe ! Même team que la veille sans les bruxellois et on attaque directement le vif du sujet. Pas de pause, pas de temps morts, les 3 heures de descente se font sur un rythme plus que soutenu. On perd l’israélien dans un rapide mais un kayak le récupère quelques dizaines de mètres plus bas. Je lui lance le bout de ma pagaie et le tire à bord. On rigole tous de bon cœur mais le soulagement est grand.
 
A mi-journée, on doit mettre pied à terre car une portion est vraiment trop dangereuse. A voir comment les kayakistes ont pris leur pied à se retourner et lutter contre les vagues, je pense que cette décision était la bonne. La fin de la journée est du même acabit et c’est totalement exténué que l’on termine notre descente : le raft, le vrai, ça c’est fait !  
 
Album photos : Népal - Pharping  Nepal - Part 3 & Hong-Kong
 
15/11 --> 17/11 – Chitwan national Park
 
La grasse matinée n’est pas encore pour aujourd’hui, on doit en effet être à l’agence du Chitwan à 6H30 pour récupérer nos billets de bus. Le stress monte lorsque l’on s’aperçoit que l’agence n’ouvre que à 7h, heure de départ du bus, et que personne ne nous attend devant. L’heure tournant, on décide de suivre un jeune népalais se rendant à l’arrêt de bus. Il explique notre problème au conducteur et on rentre, quoique assez sceptique, dans le bus « baba travel »…Ce dernier nous emmène sur une route tortueuse où l’on croise quelques véhicules accidentés.
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Six heures plus tard, on arrive un peu stressé au lodge à Sauhara. A notre grande surprise, le guide connaît notre agence et nous accueille avec un verre de bienvenue. De plus, un rhinocéros du parc national juste de l’autre côté de la rivière décide de venir nous dire bonjour. Il se ballade, traverse l’eau, fait fuir les chèvres…quel spectacle d’accueil !
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On part ensuite pour une courte randonnée passant par un centre d’élevage d’éléphants. François retrouve déjà une sangsue accrochée à son pantalon, il va falloir faire attention !
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Le soir, on se rend au spectacle culturel sur les traditions tharu. De jeunes performent les dansent traditionnelles munis d’un bâton en bois. Leur dextérité et rapidité sont impressionnantes. Deux autres danses sont assez originales : pour la première, la danse de la séduction, l’homme est déguisé en paon et essaie de ramasser une fleur dans un pot ; pour la seconde, il est déguisé en femme et tournoie, cette danse est un rite funéraire. Sur la route du retour, on croise Mira et Adrien qui profitent de leur dernière soirée au Chitwan National Park. Ils sont assez contents de leur séjour et on espère que l’on pourra en dire autant.
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Le lendemain matin, la pluie s’invite à notre excursion au Chitwan. En vrai belges, cela ne nous décourage pour mais le guide décide de changer notre programme : repos avant-midi et canoë suivi d’une promenade dans la jungle l’après midi. A 10h, le soleil revient et on décide d’en profiter pour aller se promener. Un éléphant et son cornac sont dans la rivière et me proposent de me joindre à eux. Je me mets donc en tenue pour profiter de cette expérience unique. En moins de deux minutes me voilà sur le dos d’un éléphant répondant au doux nom de Kusunchi utilisant sa trompe pour me lancer des trombes d’eau à la figure…quelle expérience !
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Après le dîner, on part en canoë sur la rivière bordant le parc national. L’embarcation creusée dans un tronc d’arbre est loin d’être confortable et encore moins stable mais elle nous permet d’observer un gavial et de nombreux oiseaux. A l’endroit où l’on met pied à terre, un groupe de singes blancs nous attend J…pour le moment l’excursion est un succès !
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Le guide nous rappelle alors les consignes de sécurité que je connais par cœur :
 
  • Ours à rester en groupe et faire du bruit
  • Rhinocéros à courir en zigzag, monter à un arbre, se cacher derrière un gros arbre
  • Tigreà heu…prier
 
On croise de nombreux daims. Le guide nous montre également des traces d’ours et de tigre sur les arbres, des bois et des os d’un daim tué par un tigre. Après 3h de marche, on rentre fatigué mais content de notre excursion. François à de nouveau quelques sangsues sur son pantalon…il doit avoir le sang chaud !
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Le troisième jour, on se lève de bonne heure pour profiter de notre dernière activité : promenade dans la jungle à dos d’éléphant. Le temps est très couvert mais l’absence de pluie nous permet de « chevaucher » notre petit éléphant. On se retrouve coincé à 4 sur son dos, nous balançant au rythme de ses pas. Son odeur camouflant la nôtre, on aperçoit les animaux de beaucoup plus près : de nombreux daims en train de manger et des petits singes bruns curieux sont les animaux aperçus. Heureusement que l’on a vu le rhinocéros le premier jour !
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Notre dernière activité terminée, on repart sur Katmandou pour la fin de notre séjour.
 
Album photos : Népal - Pharping  Nepal - Part 3 & Hong-Kong
 
18/11 – Goodbye Nepal
 
Et voilà notre denier jour au Népal est arrivé. Un mois rempli d’expériences aussi diverses qu’enrichissantes s’achève. Le dépaysement a été total et la moindre action anodine comme prendre un bus a été une formidable aventure.
Résumer le Népal en quelques mots serait lui faire injure tant ce pays regorge de trésors aussi naturels qu’humain. Nous allons pourtant nous essayer à l’exercice périlleux du top5 :
·       Elephant bath : un moment drôle de complicité avec un « tête à claques » grandeur nature
·       Bungy Jump : sans aucun doute le moment le plus délirant de notre séjour
·       Rafting : du sport extrême aux émotions fortes… que demander de plus !
·       Gosaikunde Lake : autant pour la beauté du site que pour les difficultés affrontées pour l’atteindre
·       Bodnath Stupa : difficile d’exprimer l’ambiance qui se dégage de ce lieu : magiquement mystique !
 
Attention, ceci n’est pas un classement mais juste nos coups de cœur pour un mois tout simplement FANTASTIQUE !
 
 
Vous trouverez ci-dessous quelques vidéos reprenant des moments sympas de notre visite au Chit
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Published by Daboudumonde